Le samedi 7 septembre 2019 nous nous sommes retrouvés dans la salle des fêtes de Saint Pierreville au camping du Prè-Coulet.  Après un temps convivial d'accueil nous sommes allés à pied au  cœur du village distant de quelques centaines de mètres.

Place du Clôt nous avons eu un rappel concernant la route des Dragonnades qui venant du Pont d'Aleyrac débouche sur cette place en passant sur l'ancien cimetière protestant et se dirige ensuite vers l'église  pour continuer sa route vers le haut du village.

Sur cette place existait vraisemblablement l'ancien temple dont la présence était attestée en 1651 et qui fut détruit par les dragons en 1683. Les lieux de réunions furent ensuite les  assemblées clandestines qui suivirent la révocation de l' édit de Nantes  (dont celle du Serre de la Palle à Saint Genest Lachamp ).  En 1813 Saint Pierreville devenu le siège d'un important consistoire recouvrant plusieurs cantons, un temple imposant est bâti dès 1823 qui est toujours présent actuellement.

Nous avons visité l' église qui a partir d'une base romane datant du XI è siècle, fut ensuite modifiée dans le style gothique au XIVe siècle. Elle abrite notamment un retable signé par Portal Cadet.

Nous nous sommes rappelés la mise à la question et pendaison de Jacques Duplantier  le 15 novembre 1701, jour de marché. Arrêté par les troupes de Claude de Vocance à l'assemblée du Creux de Veye  aux Ollières, il est l'un des cinq condamnés à mort pour la tenue de cette assemblée clandestine.

L'après midi nous nous sommes déplacés sur trois sites,  châteaux ou maisons fortes, autour de Saint Pierreville et avons évoqués les personnes et événements qui ont marqué ces lieux : Le château La Tour, en partie détruit par un incendie récent avec l'histoire de la famille de Vocance et notamment Claude de Vocance qui fut très actif dans la répression du protestantisme, la famille de Sibleyras, ancrée dans le protestantisme et son château  qui a donné son nom au quartier situé à l'entrée du bourg  et pour terminer après une promenade le long de la route des dragonnades bordées de châtaigniers, avec le château de Pras où vécu Pierre Marcha, pasteur protestant converti en grande pompe au catholicisme à la Noël 1617  devant le roi et sa cour. Cette conversion n'atteignit pas l'ensemble de sa famille puisque nous retrouvons sa fille Isabeau, mariée à un Sibleyras, figurant parmi les abjurations de masse qui ont suivi la révocation de l' Edit de Nantes alors qu'elle était âgée de 70 ans.

Les complaintes populaires transmises de génération en génération nous ont servis d'illustrations de cette période difficile de notre histoire.