Une journée pour découvrir le traité de Laborie …
en passant à travers les gouttes avec ou sans parapluie !

Matinée au château de Vogüe

Même sous de gros nuages, une table d’accueil est là avec un bon café chaud réconfortant associé à quelques gourmandises …

Mais la visite complète du château, commence sans tarder, selon le plan de visite distribué, à l’écoute d’un guide fort documenté et fort intéressant …

 

Dès l’entrée … nous passons au sous-sol

… pour apprendre que l’origine du château de Vogüe remonte à la fin du XIIe siècle, et découvrir son histoire.

Les salles d’exposition historique actuelles, aujourd’hui situées en sous-sol du fait du nivellement réalisé au XVIIe siècle formaient alors le rez-de-chaussée. L’accès au cachot se situe au même niveau.


Retour au rez-de-chaussée

… où l’on retrouve l’entrée du château, avec deux salles, la cuisine et la chapelle

L’aménagement de la cuisine remonte aux XIIIe ou XIVe siècle. Elle était composée d’un puits alimenté par un réseau de canalisations récupérant les eaux de pluie, d’un four et d’un pressoir, avec au centre une cheminée.

 

La chapelle est ornée de trois éléments :
Un retable du XVIe siècle représentant les douze disciples de part et d’autre de Jésus.
Un reliquaire, de style gothique (XVe siècle)
Un écu aux armes des Vogüe du XIIIe siècle
Elle est éclairée par des vitraux posés en 1980, oeuvres d’Alfred Manesier, dont les couleurs évoquent par leurs dominantes les rythmes et les lumières des vignes, de l’eau et des roches dont le château est entouré.


Montée au premier étage

… pour aller vers les salles des états de Vivarais et de la famille Vogüe, puis vers le  jardin suspendu

Jusqu’à la création des départements en 1790, le Vivarais était composé des baronnies et villes du diocèse civil de Viviers (d’où le terme Vivarais). Ce pays correspondait pratiquement aux limites géographiques de l’actuel département de l’Ardèche. Les représentants des baronnies et des villes participaient chaque année aux Etats particuliers de Vivarais. Cette assemblée avait pour fonction l’administration du pays.

Les titulaires des douze baronnies du Vivarais devenaient à tour de rôle « Baron de tour », pour présider cette assemblée et la recevoir à cette occasion dans sa demeure. (Entre 1701 et 1737 l’assemblée des Etats de Vivarais se réunit à cinq reprises dans la grande salle du château de Vogüe)

Chaque baron de tour participait en tant que représentant du Vivarais aux Etats Généraux de la province du Languedoc (Tableau ci-dessous)

 

Découverte du jardin suspendu

Appelé également « jardin de la Marquise », il est aménagé dans la première moitié du XVIIe siècle. A l’origine, l’emplacement actuel du jardin était un fossé de défense enjambé par un pont-levis. A la place de ce fossé un réseau de voûtes est bâti permettant la réalisation de ce jardin. Cette construction relève pour l’époque d’une véritable prouesse technique.

 

Une curiosité remarquable que le guide ne nous laisse pas manquer d’observer est le bloc gnomonique ou cadran solaire multiple (tel qu’on en faisait au XVIIe siècle) qui figure dans ce jardin.

 

Et là, il est bon de pouvoir fermer un moment son parapluie pour rester « suspendu » au-dessus du village !


Pause de mi-journée

Pas loin de l’entrée du château, à l’abri de la pluie (!) dans la maison des associations place des Aires, gracieusement mise à disposition par Monsieur le Maire

 

⇒ Pour le temps du repas

 

⇒ Pour l’intervention des deux organisatrices de la journée, introduisant la visite prévue au château de Laborie. Le programme étant quelque peu bousculé … le soleil n’étant toujours pas au rendez-vous !

Françoise et Nadine présentent alors leur énorme travail de recherche sur le fameux traité de paix, ayant réuni catholiques et protestants en 1576, parmi lesquels le seigneur de Vogüé, Olivier de Serres et treize « députés » de chaque camp. Traité, signé au château de Laborie, mettant fin à la cinquième guerre de religion.


Fin de journée à Pradons pour la visite du château de Laborie

Départ en voiture pour faire les quelques dix kilomètres séparant Vogüe du camping de Laborie (en face du château), rendez-vous de stationnement des voitures …

 

L’accueil au château de Laborie se fait par son propriétaire, que Françoise remercie chaleureusement, le domaine étant privé et d’ordinaire fermé au public.

Une présentation de documents entraine une discussion intéressante sur l’historique de l’état du château au cours des siècles. Trois constructions bien distinctes, de trois époques et de trois styles différents : le vieux château du XVe siècle et l’ancienne chapelle, le nouveau château du début du XVIIIe et la ferme, construction plus récente … Présentation qui ne peut se poursuivre plus longtemps, vu que l’utilisation des parapluies devient nécessaire ! C’est donc à l’intérieur, dans une grande salle du château que Françoise présente l’histoire des familles de Vogüé et de Balazuc afin de mieux comprendre le rôle et l’importance du traité de Laborie à travers les destins croisés ce ces familles. ( Les documents passent de main en main … Hélas ! La météo n’ayant pas permis d’installer l’exposition prévue en extérieur, de tout le travail réalisé)

 

Bref ! Animée et riche en découvertes,
une journée que l’on ne regrette pas d’avoir vécu … même sans avoir vu le soleil !
grâce à une remarquable réorganisation de dernière minute. Chapeau ! et Merci !

Bonne saison d’hiver … et à bientôt en 2026 !


Rappel : vous trouverez les documents historiques de cette journée en Sud-Ardèche dans le prochain Bulletin-Cahier PHA n°26 (Randonnées 2025)

Photos Reportage M.K.